Claire Deslauriers Dupuis

Pionnière du Nord-Est, enseignante, femme d’affaires, maître de poste, bénévole

Claire Dupuis

Photo : avec l’autorisation de la municipalité de Mattice-Val Côté*

«[Madame Claire Dupuis] a toujours travaillé dans l’ombre sans se plaindre, une femme, dont le bénévolat, est resté en partie ignoré. C’est notre chance de lui dire merci, de reconnaître son dévouement ». 

Si Missinaïbi m’était conté…L’histoire vécue des pionniers de Mattice-Val Côté, p. 19

Née en 1916 à Harrington au Québec, Claire était enseignante de formation. En début de carrière, elle a enseigné à Montréal et à Québec, et par la suite, à Mattice et au Lac Shallow à partir de 1940.

En 1944, elle a épousé Armand Dupuis de Mattice et a élevé avec lui une famille de trois fils.

Claire était douée pour les arts, dont la peinture et l’écriture, et son mari l’était tout autant pour la peinture et la sculpture de glace, en plus d’être poète et musicien.

À partir de 1945, le couple Dupuis a été propriétaire du Mattice Hotel, dont ils ont assuré la construction. Suite au décès d’Armand dans un accident de voiture en 1960, Claire a relevé le défi des affaires et a poursuivi seule la gestion de l’entreprise familiale.

De 1948 à 1962, Claire a également été standardiste au service de Northern Telephone à Mattice, en plus d’être secrétaire dans une école de 1950 à 1967, et secrétaire du Statute Labour Board de 1960 à 1966.

Pendant 9 ans, Claire a été assistante-Maître de Poste à Mattice (1950-1960), et par la suite, Maître de poste jusqu’en 1980. À titre de Maître de poste, elle a rendu de multiples services aux citoyennes et citoyens de Mattice, dont celui de les aider à remplir des formulaires, rédiger des lettres, lire leur courrier, etc.

Malgré ses nombreuses responsabilités, Claire a toujours oeuvré pour le bien-être de sa communauté. Elle a toujours mis ses services à la disposition des personnes analphabètes, et grâce à ses efforts, la communauté a pu profiter de l’installation d’une première patinoire en 1953.

De plus, en 1979, Claire a mis ses talents d’auteure au profit de la municipalité de Mattice pour le projet du livre Ébauche historique, qui a mené éventuellement à la publication de deux tomes de Si Missinaïbi m’était conté…l’histoire vécue des pionniers de Mattice-Val Côté.

Au moment de sa retraite en 1981, Claire est déménagée à Morrisburg dans l’Est ontarien où ses fils Serge et Paul, ont mis sur pied un réputé parc de dinosaures. Le Monde Préhistorique met en valeur le talent artistique des sculpteurs Dupuis. On y retrouve une cinquantaine de reproductions réalistes de dinosaures et de mammifères préhistoriques grandeur nature, dispersés sur un terrain de 153 acres. Les sculpteurs Dupuis ont également sculpté plusieurs dinosaures dans leur ville natale.

Dynosaure

Dinosaure sculpté par les frères Dupuis de Mattice.
Photo prise à Mattice, octobre 2013, par Dan Gaouette, DG Imaging, Kapuskasing.

En 1984, le gouvernement de l’Ontario a reconnu l’oeuvre bénévole de Claire pour l’essor et le développement de Mattice-Val Côté. Le ministre Allan Pope lui a ainsi remis la médaille du bicentenaire pour honorer ses multiples services rendus à la communauté et son dévouement.

Note historique sur la famille Dupuis : En 1924, Cléophas Dupuis (qui allait devenir le beau-père de Claire en 1944), avait installé son moulin à scie au bord de la rivière Missinaïbi, à Mattice. Ce moulin, transporté par train à Mattice, avait d’abord été en activité à Ste-Lucie, au Québec. Suite au décès de Cléophas en 1939, ses fils Armand et Albert ont pris en charge le moulin et ont formé Dupuis Lumber. En 1945, Armand  a cédé ses parts à son frère qui est alors devenu l’unique propriétaire.  C’est à cette période qu’Armand a fait construire le Mattice Hotel. http://www.scierieshearst.com

*J’aimerais remercier chaleureusement Suzanne Fauchon de la Municipalité Mattice-Val Côté pour son appui dans mes recherches sur les pionnières et pionniers de cette municipalité.

Référence : Si Missinaïbi m’était conté…l’histoire vécue des pionniers de Mattice-Val Côté, 1986.

NDLR : J’ai rédigé ce résumé à partir de sources fiables et au meilleur de mes connaissances. Dans toutes les instances possibles, je tente de faire valider le contenu auprès de la personne ou de sa famille  lorsqu’il est possible de le faire. Toutefois, s’il contient des erreurs, n’hésitez pas à m’en faire part. 

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