Claudette Gleeson

Entrepreneure, militante pour les services en français, la culture, la santé et l’éducation dans le Nord-Ouest ontarien, bénévole

Claudette Gleeson

(Photo : courtoisie de Claudette Gleeson)

« Je suis fière de pouvoir travailler pour aider la communauté francophone à se mobiliser afin d’améliorer l’offre de services en français pour la population de Thunder Bay et de la région. » — Claudette Gleeson, dans  Nouvelles. AFNOO, 14 mars 2011

Claudette est née à North Bay en 1958. Elle habite Thunder Bay depuis 1988.

Elle a terminé des études en 1982 et œuvre depuis de nombreuses années comme femme d’affaires dans la région de Thunder Bay. Elle est planificatrice financière certifiée depuis 1998.

Pendant près d’une quinzaine d’années, Claudette a offert des services de gestion et de planification financière dans la région de Thunder Bay. Son succès en entreprise lui a valu le prix « Francophone Entrepreneur » de l’année en 2011 — un prix remis par le Centre PARO pour les femmes en entreprise.

Depuis plusieurs décennies, Claudette renouvèle son engagement pour soutenir le développement des services en français dans le Nord-Ouest de l’Ontario.

Parmi ses nombreux engagements envers la communauté, Claudette a été présidente de l’Accueil francophone de Thunder Bay en 1996. L’Accueil est un organisme à but non lucratif qui facilite l’accessibilité aux services de santé en mettant l’accent sur l’interprétation, les services de soutien, la représentation et les projets.

Elle a également été présidente du Regroupement des organismes francophones de Thunder Bay (ROFTB Inc.) de 2006 à 2009. Cette Coopérative, créée en 1998, regroupe les organismes francophones de Thunder Bay sous un même toit.

En 2011, Claudette a été élue vice-présidente du Conseil scolaire du district catholique des Aurores boréales. Elle siège également à titre de vice-présidente du Groupe consultatif francophone de l’École de médecine du Nord de l’Ontario.

Depuis 2011, Claudette coordonne le projet « Centre francophone multiservices » pour le compte de la Coopérative du Regroupement des organismes francophones de Thunder Bay (ROFTB Inc.). Ce projet, présentement en recherche de fonds capitaux pour la construction, a aussi donné naissance au projet de la Résidence coopérative Baie du Tonnerre, une coopérative d’habitation pour les ainés a faible et moyen revenu.

Depuis 2012, Claudette est membre du conseil d’administration de l’Association des francophones du Nord-Ouest de l’Ontario (AFNOO) dont elle a été élue vice-présidente  en 2012.

Elle est également la fondatrice et présidente du Franco-Festival à Thunder Bay, éditions 2007, 2010 et 2012.

En reconnaissance de ses services exemplaires à la francophonie, Claudette a été adoubée membre de la Compagnie des Cent-Associés francophones en 2010. La Compagnie des Cent-Associés francophones rend ainsi hommage aux défenseurs de la francophonie en Amérique du Nord, et plus particulièrement en territoire canadien.

Références : afnoo.org; francofestival.com; enterprisingwomen.ca; lacitec.on.ca  accueilfrancophone.com;centrefranco.ca

Certification 2013

Enseignantes des soeurs Dionne

À Corbeil en Ontario, cinq petites filles à l’école privée Dionne…

Marcheuses à l'étoile« Aussi loin que je m’éloigne, les religieuses représentent des « paratonnerres », qui me préservent des influences nocives des alentours… Leur formation spirituelle fait naître la joie, la paix, parfois la compréhension… »

— Cécile Dionne, citée dans le livre Marcheuses à l’étoile, écrit par Claire Tremblay, S.A.S.V. (1999)

Les jumelles Dionne sont nées à Corbeil le 28 mai 1934. Leurs parents Oliva Dionne et Elzire Legros avaient déjà 5 enfants au moment de la naissance des jumelles. La possibilité d’une naissance réussie de quintuplées était de un sur 57 millions à l’époque! Personne ne savait si elles allaient survivre…

Madame LegrosDeux sage-femmes, Madame Legros et Madame Lebel, ont accouché les deux premières jumelles, et le Dr Alan Roy Dafoe a accouché les trois dernières filles.

Alors qu’elles étaient encore des bébés d’à peine 2 mois, le gouvernement ontarien les a enlevées à leurs parents pour les prendre sous sa tutelle. On les a alors surnommées les « pupilles du Roi George V ».

Le premier ministre Mitchell Hepburn, nouvellement élu à l’époque et en poste jusqu’en 1942, les a confiées au Dr Dafoe — leur tuteur et médecin.

Pendant près de dix ans, le gouvernement a tiré profit des jumelles Dionne en permettant à la population de payer pour venir « admirer » les quintuplées, qui ont été élevées dans un milieu fort irrégulier — un vase clos sous forme d’un petit hôpital clôturé, gardé par des policiers.

En 1938, la pouponnière des sœurs Dionne fut transformée en école privée, une sorte de laboratoire de pédagogie et de psychologie expérimentale. Les jumelles n’ont pas pu faire l’expérience d’un milieu scolaire régulier comme les autres enfants de leur âge.

Cependant, avec l’appui de l’Association canadienne-française d’éducation de l’Ontario, les parents des jumelles ont réussi à assurer une éducation française et catholique à leurs filles. Contre vents et marées…

La première enseignante des sœurs Dionne a été Gaëtane Vézina, native de Buckingham, qui avait enseigné à Sudbury dans les années 20. Elle était l’une des premières diplômées de l’École de pédagogie de l’Université d’Ottawa. L’embauche d’une enseignante francophone a été perçue comme étant « un pas décisif dans la francisation de la pouponnière ».

L’enseignante Vézina fut congédiée par M. Dionne en 1942, lorsque le couple Dionne a regagné la tutelle de leurs enfants.Vous pouvez lire le profil de Gaëtane Vézina sur ce blogue.

À partir de 1942, sous le regard constant du public, des médias et du couple  Dionne, ce sont  les Sœurs de l’Assomption de la Sainte Vierge qui ont pris la relève de l’éducation d’Annette, Yvonne, Cécile, Émilie et Marie.

En 1947-48, les Sœurs ont également accueilli d’autres enfants à l’école privée Dionne. Huit jeunes filles ont côtoyé les jumelles de près puisqu’elles habitaient à même l’école dont le 2e étage avait été transformé en pensionnat.

Malgré le retrait de la tutelle gouvernementale, la situation de la famille Dionne est demeurée complexe et perturbée, le climat familial tendu, voire volatile. Ainsi, l’insertion des Sœurs de l’Assomption dans la vie et l’éducation des soeurs Dionne ne s’est pas faite sans remous.

Néanmoins, les Sœurs ont veillé à l’éducation et au bien-être des jumelles jusqu’en 1952. La prise en charge de l’éducation des jumelles Dionne est devenue, à l’époque, un modèle canadien-français d’éducation catholique. 

Par la suite, les jumelles ont étudié à l’Institut familial de Nicolet afin d’entreprendre des études en Art domestique. Cet Institut a été fondé par les Soeurs de l’Assomption de la Sainte Vierge en 1930, et a fermé ses portes en 1965.

Note historique : Les huit jeunes filles qui ont étudié avec les sœurs Dionne provenaient de l’Ontario français et du Québec. Elles étaient Jacqueline Giroux, de River Valley; Geneviève Provost, de Lac-Mégantic; Marielle Rousseau, de Nicolet; Dolorès Cahill, de La Passe; Jeannine Boivin, de Bonfield; Carmelle Bergeron, de Fauquier; Cécile Allard, de Drummond; et Yvonne Morrisson, de Kirkland Lake.

Références : Livre : Marcheuses à l’étoile : les Sœurs de l’Assomption de la Sainte Vierge en Ontario, 1910-1997 (C. Tremblay, SASV); crccf.uottawa.ca; radio-canada.ca (vidéo d’archives sur YouTube); lapresse.ca

NDLR: J’ai rédigé ce résumé à partir de sources fiables et au meilleur de mes connaissances. Dans toutes les instances possibles, je tente de faire valider le contenu auprès de la personne ou de sa famille  lorsqu’il est possible de le faire. Toutefois, s’il contient des erreurs, n’hésitez pas à m’en faire part. 

Nicole Gravelle

Enseignante, mentor, visionnaire pour l’éducation, militante pour la francophonie, la santé et les jeunes

Nicole Gravelle

(Photo : courtoisie de Nicole Gravelle)

« L’amour de Nicole pour ses élèves, ses idées novatrices, sa grande générosité et sa capacité d’inspirer ses collègues ont créé à son école une culture de partage et de collaboration 

— Benoît Mercier, président de l’AEFO, 2010-2012

Née à Sudbury, Nicole a grandi dans le quartier du Moulin à Fleur.

Elle a obtenu un baccalauréat en éducation physique et santé en 1983 et un brevet d’enseignement en éducation à l’École des Sciences de l’Éducation de l’Université Laurentienne en 1984.

Par la suite, elle a enseigné l’éducation physique à Elliot Lake à l’école Georges-Vanier pendant 4 ans.

Depuis 1988, Nicole enseigne l’éducation physique et santé à l’école publique Jeanne-Sauvé à Sudbury pour le Conseil scolaire public du Grand Nord de l’Ontario.

Soucieuse de l’identité franco-ontarienne, elle organise une panoplie d’activités au sein de l’école qui visent à souder le sentiment d’appartenance culturelle chez les étudiants, tout en encourageant la participation des parents.

Afin de favoriser le développement de la fierté francophone chez les jeunes, Nicole organise, entre autres, une foire familiale annuelle, le pique-nique de l’école, le défi-lecture, les fêtes champêtres, des journées thèmes, le concert de fin de l’année et l’annuaire.

Parmi ses idées novatrices, Nicole a mis sur pied et gère le programme quotidien des petits-déjeuners, y compris l’achat et la préparation de la nourriture avec son équipe.

De plus, Nicole a mis sur pied un programme mensuel qui permet aux élèves de déjeuner en compagnie d’une personne de marque dans la communauté. Le programme motive les élèves à se démarquer par leur sens civique afin d’accéder au programme.

À titre de professeure d’éducation physique, Nicole se préoccupe également de la santé physique des élèves de son école. Elle a mis en place un ambitieux programme de conditionnement physique et entraine toutes les équipes sportives de l’école.

Parmi ces projets d’éducation physique se trouve l’aménagement et l’entretien d’une patinoire extérieure à l’école chaque hiver. Nicole est fière d’être en mesure de dire  que « Tous les élèves qui ont passé par Jeanne-Sauvé ont appris à patiner ».

Nicole est également impliquée dans le développement des outils pédagogiques et les stratégies éducatives de la province. Elle participe, entre autres, à la rédaction et à la mise en essai de copies types en éducation physique et santé.

En 1999, elle a participé à l’élaboration du curriculum d’éducation physique et santé de l’Ontario. Au niveau provincial, elle a participé à la planification de tâches d’évaluation sommative en éducation physique et santé.

De 1997 à 2000, Nicole a enseigné le cours d’éducation physique et santé à l’École des Sciences de l’éducation à l’Université Laurentienne à temps partiel. Elle est également enseignante des cours de qualifications additionnelles en Éducation physique et santé aux cycles primaire et moyen.

Elle s’implique également dans la communauté à titre de présidente du Sudbury Women’s Soccer Club depuis 15 ans et leader en aménagement linguistique pour le CSPGNO.

En 2010, l’Association des enseignantes et des enseignants franco-ontariens lui a remis le Mérite franco-ontarien en éducation, une distinction qui vise à souligner l’excellence  et le dévouement des enseignants.

Nicole fait partie du Groupe consultatif Terre à coeur Sudbury qui vise à rehausser la santé environnementale du Grand Sudbury.

Références : northernlife.ca; Communiqué de l’AEFO : Une enseignante de Sudbury à l’honneur (15.03.10);   sudbury.cioc.ca; grandsudbury.ca; texte de N. Gravelle

Certification 2013